Trois nuits d'un homme, à trois époques de sa vie. La première dans le futur où il va commettre l'irréparable, la deuxième de nos jours, la troisième dans le passé, alors qu'il était adolescent.
Face à la nuit (Cities of Last Things en vo) est un film noir, à l'esthétique crépusculaire. Une histoire de vengeance dont les racines se révèlent au fur et mesure du film, en remontant dans le passé de son personnage principal. A la fin du film, on comprend les motivations de ses actes terribles, les origines de sa colère et de son désespoir. Et l'histoire revêt alors un caractère inéluctable. D'ailleurs, dans une société futuriste où tout le monde est observé et suivi à la trace grâce à une puce implantée dans le poignet, il sait parfaitement que ses actes équivalent littéralement à un suicide...
La réalisation de Wi-ding Ho est remarquable, parfois presque hypnotique, parfois haletante, passionnante dans sa façon de filmer les déambulations nocturnes et tragiques de son héros. Le film parle du poids du passé, de l'héritage de notre histoire personnelle qui peut se révéler mortifère et dont on ne peut s'échapper.
C'est sombre, très sombre. Mais c'est aussi assez fascinant.
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