Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. En pleine ascension, il devrait entrer à la direction nationale de son parti. Mais il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption. Pris au piège, il cherche à se défendre et va plonger dans un engrenage infernal.
Le film s'ouvre sur un homme seul au bord de la mer. Tout est calme. Il va ensuite retrouver ses amis dans un restaurant, en passant par derrière, par les cuisines. A table, les discussions sont vives et bruyantes... Cette scène d'ouverture annonce la suite du film. On va être emmené dans les coulisses de la politique, en suivant un homme qui se retrouve seul. Le rythme ne laissera aucun répit.
El Reino est un thriller époustouflant et virtuose. La tension ne cesse de monter pour atteindre son paroxysme dans les scènes finales : un hallucinant cambriolage en plan séquence, une poursuite en voiture nocturne haletante et une formidable joute verbale dont la dernière phrase, en suspens, laisse KO.
C'est peut-être un peu confus au début : on est perdu, sans bien comprendre qui est qui... mais petit à petit on arrive à identifier les personnages. Et l'intrigue est vertigineuse, aux multiples ramifications. On suit tout au long du film cet homme politique (formidablement interprété par Antonio de la Torre) non sans un certain malaise devant ce personnage ambigu (est-il coupable ? victime ? les deux ?) dont on ne sait pas si l'on doit prendre la défense ou non...
Le film est une charge sans concession contre un système gangrené par la corruption. Il parle de magouilles et de trahison, de collusion avec la justice ou les médias, d'intégrité et d'hypocrisie. Un véritable film coup de poing. Et un très gros coup de coeur !
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