Une farce futuriste caustique, et une satire politique appuyée et loufoque. Pas le chef d’oeuvre de Bong Joon Ho, ni même son meilleur film de SF, mais cette comédie barrée, parfois assez jouissive et spectaculaire, se regarde avec plaisir.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Dans une expédition spatiale envoyée pour coloniser une autre planète, Mickey est ce qu’on appelle un “expendable”. On lui confie toutes sortes de missions dangereuses dans lesquelles il finit par mourir. Mais comme on a préalablement sauvegardé sa personnalité et sa mémoire, on les réimplante dans un nouveau corps, une copie conforme imprimée grâce à une machine de haute technologie. Un jour, on imprime un nouveau Mickey trop vite, le précédent n'étant pas encore mort...
Mickey 17 est une farce futuriste caustique, et une satire politique appuyée et loufoque. On retrouve bien le ton qu’on connaît à Bong Joon Ho, notamment depuis son chef d’oeuvre Parasite. Il y a aussi dans Mickey 17 certains aspects qui rappellent ses deux précédents films de SF : Snowpiercer pour la micro-société fascisante et déshumanisante, et Okja pour les créatures indigènes de la planète Niflheim.
On l’a dit, la satire politique est appuyée. Peut-être un peu trop… Mais la charge antifasciste est explicite. Le leader politique a des airs évidents de Trump (même si Mark Ruffalo cabotine un peu trop), et ses soutiens rappellent clairement une certaine aile évangélique américaine... Mais, surprise, le film se révèle finalement peut-être comme le plus optimiste de son réalisateur !
Alors ce n’est pas le chef d’oeuvre de Bong Joon Ho (on est assez loin de Parasite), ni même son meilleur film de SF, mais cette comédie barrée, parfois assez jouissive et spectaculaire, se regarde avec plaisir.
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