Une fable crépusculaire, une sorte de western élégiaque aux allures post-apocalyptiques, dans les paysages lunaires du désert de Gobi, et les ruines d’une ville presque fantôme. D’une beauté formelle sidérante.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Lang sort de prison et revient dans sa ville natale en Chine, près du désert de Gobi. Alors qu’il travaille avec la patrouille locale pour débarrasser la ville des chiens errants, il s’attache à l’un d’entre eux, recherché parce qu’il serait peut-être atteint de la rage.
La magnifique scène d’ouverture donne le ton : décors époustouflants, science du cadrage, ton contemplatif, éléments de surprise, le tout saupoudré d’une pointe d’humour pince sans rire. Black Dog est une fable crépusculaire, une sorte de western élégiaque aux allures post-apocalyptiques, dans les paysages lunaires du désert de Gobi, et les ruines d’une ville presque fantôme.
D’une beauté formelle sidérante, avec quelques scènes marquantes (notamment au début et à la fin du récit), le film fascine par son esthétique, son récit lapidaire et son ton introspectif. On s’attache à son héros taciturne, cowboy solitaire sur sa moto, fan de Pink Floyd, et qui se prend d’affection pour un chien errant. C’est une histoire d’amitié entre un homme et un chien, tous les deux relégués à la marge, une quête de rédemption. C'est aussi une ode aux laissés pour compte, avec son anti-héros, ses chiens errants et ses animaux sauvages en cage. Ils auront leur revanche… Et finalement aussi, en filigrane, un fable politique qui dit quelque chose de la Chine d'aujourd'hui.
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