mercredi 13 mars 2024

The Sweet East : un conte de fée désenchanté sur l'Amérique

 ★★★☆

Un road trip singulier, assez foutraque, un récit à la frontière du conte… mais qui serait un conte de fée désenchanté. Une sorte de récit initiatique d’une jeune femme un peu perdue, qui rencontre sur son chemin, un peu malgré elle, des personnages en marge, pas toujours très recommandables. Il ressort du film le portrait d’une Amérique fracturée, désabusée et inquiète.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Lillian est une jeune étudiante américaine. Au cours d’un voyage scolaire, elle décide, sur un coup de tête, de fuguer et de quitter ses camarades de classe. Elle s’embarque alors dans un voyage vers l’inconnu, au fil de rencontres inattendues, à la découverte de l’Amérique d’aujourd’hui. 

Pur produit du cinéma indépendant américain, The Sweet East est un road trip singulier, assez foutraque et baroque, un récit à la frontière du conte… mais qui serait un conte de fée désenchanté, une histoire racontée avec un humour cynique. C’est une sorte de récit initiatique d’une jeune femme un peu perdue, qui rencontre sur son chemin, un peu malgré elle, des personnages en marge, pas toujours très recommandables, qu’il s’agisse d’activistes alternatifs, de suprémacistes blancs, d’artistes intellos snobs, de religieux de tous poils… Elle aborde ces rencontres avec une étonnante candeur, sans toujours se rendre compte du danger, mais parvenant finalement à déjouer leurs pièges. 

Il ressort du film le portrait d’une Amérique fracturée, polarisée, où la violence est toujours sous-jacente (et parfois, évidemment, la violence explose). Une Amérique désabusée et inquiète : que reste-t-il du rêve américain ? Et ce n’est pas la scène finale qui va le contredire… 

Dans le rôle de Lillian, la jeune Talia Ryder crève l’écran ! 

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The Sweet East, un film de Sean Price Williams
avec Talia Ryder, Simon Rex, Earl Cave

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