Le ravissement est un drame poignant, dont le titre joue sur le double sens, entre fascination et enlèvement, pour dresser le portrait troublant d'une voleuse d'enfant en quête d'amour. Tout l'intérêt du film réside dans la façon dont les choses se passent, comment Lydia va être amenée à franchir la ligne jaune, et va laisser le piège qu'elle se construit se refermer sur elle.
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Lydia est sage-femme, très investie dans son travail. Alors qu’elle apprend que Salomé, sa meilleure amie dont elle est très proche, est enceinte, et qu’elle rencontre Milos, un chauffeur de bus, quelque temps après une rupture amoureuse, Lydia va s’enfermer dans une spirale de mensonges.
Le ravissement est un drame poignant, dont le titre joue sur le double sens, entre fascination et enlèvement, pour dresser le portrait troublant d'une voleuse d'enfant en quête d'amour.
Très rapidement, notamment avec la voix off de Milos qui évoque un procès, on devine ce qui va se passer… au moins dans les grandes lignes, et même si le récit nous réservera pas mal de surprises. Tout l'intérêt du film réside dans la façon dont les choses se passent, comment Lydia va être amenée à franchir la ligne jaune, et va laisser le piège qu'elle se construit se refermer sur elle. Et puis il y a l'enchaînement des situations, qui souligne comment des petits détails, une parole, un regard, peuvent tout faire basculer.
La jeune femme demeure toutefois un mystère, avec sa personnalité et ses motivations profondes, ce qui l'entraîne dans sa fuite en avant. Que reste-t-il finalement ? Un cri, un appel, le besoin viscéral d'aimer et d'être aimé.
Et puis il y a Milos, personnage attachant, un peu perdu, voire à la dérive, à errer la nuit dans son bus, et qui va être à tout jamais changé par sa rencontre avec Lydia… tout en étant victime de ses mensonges. C'est lui le narrateur du film, et il cherche à comprendre. Comment est-il possible qu'il n'ait rien vu, comment peut-il comprendre Lydia et ce qu’elle a fait ? Finalement, c’est aussi de solitude et non seulement de maternité dont nous parle le film.
Dans le rôle de Lydia, Hafsia Herzi est fascinante, illuminant le film de sa présence. Alexis Manenti l’accompagne de manière sensible et touchante. La réalisation d’Iris Kaltenbäck, dont c’est le premier film, est remarquable de subtilité.
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