Un drame intime et profond, volontairement énigmatique voire ambigu, sur la complexité des liens familiaux, en particulier entre un frère et une sœur, mais aussi dans les relations entre parents et enfants… Il parle de l’ambivalence des sentiments, entre amour et haine, admiration et jalousie.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Frère et soeur est un drame intime et profond, volontairement énigmatique voire ambigu, sur la complexité des liens familiaux, en particulier entre un frère et une sœur, mais aussi dans les relations entre parents et enfants… Il parle de l’ambivalence des sentiments, entre amour et haine, admiration et jalousie.
L’ouverture du film est noire et d’une extrême violence, non pas physique mais psychologique, émotionnelle. On est, de façon abrupte, confronté à la haine que se vouent le frère et la soeur, sans qu’on en connaisse l’origine. Petit à petit, quelques éléments de leur histoire respective vont pouvoir donner quelques pistes d’explication partielle. Mais l’origine de leur haine demeure mystérieuse, ou plutôt non-dite [SPOILER : même si on comprend, à mots couverts, qu’il y a sans doute une histoire d’inceste… /SPOILER].
Au-delà des explications et des non-dits, le film évoque la terrible prison que la haine et la rancune représentent, et leur extraordinaire pouvoir destructeur (autodestructeur). Il présente aussi, finalement, le pardon comme une puissance de libération… même si on ne sort jamais indemne des traumatismes vécus.
Le duo formé par Melvil Poupaud et Marion Cotillard est admirable d’intensité et de justesse. Et ils sont très bien entourés, en particulier par Golshifteh Farahani, et remarquablement dirigés par Arnaud Desplechin dont la réalisation est précise, intime et parfois même lyrique. A noter enfin l'excellente musique originale qui accompagne à merveille le film, composée par Grégoire Hetzel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire