The Northman est un film sombre, violent, viscéral, parfois même bestial. Le réalisateur va jusqu'au bout de ses intentions dans la sauvagerie sanglante et les envolées oniriques. Car on est moins dans la reconstitution historique que dans le récit mythologique. Visuellement, le film exerce une réelle fascination, c’est d’une noirceur somptueuse…
(critique complète ci-dessous ou ici)
Le jeune Amleth, fils du roi Horvendill, est un adolescent quand son père est brutalement assassiné devant ses yeux par son oncle qui s’empare du trône et de sa mère par la même occasion. Amleth est contraint de fuir son royaume, en jurant de venger la mort de son père. Des années plus tard, Amleth est devenu berserker, un redoutable guerrier-loup viking qui, lorsqu’il entre dans une fureur sacrée, devient surpuissant. Un jour, lors du pillage d’un village slave, entendant parler de son oncle exilé, il se fait passer pour un esclave et embarque sur un bateau pour l’Islande : il va enfin accomplir sa vengeance.
The Northman est un film sombre, violent, viscéral, parfois même bestial. Si vous êtes sensibles à la violence, au sang et aux têtes coupées, il vaut mieux vous abstenir… Robert Eggers, le réalisateur, en fait-il un peu trop ? Peut-être... Mais il assume et va jusqu'au bout de ses intentions dans la sauvagerie sanglante et les envolées oniriques. Car on est moins dans la reconstitution historique que dans le récit mythologique.
Après ses deux précédents films, The Witch et The Lighthouse, perturbants mais passionnants, il démontre toujours une maîtrise remarquable de la mise en scène, cette fois avec des scènes épiques impressionnantes et des envolées ésotérico-mystiques étonnantes, qui plus est dans les paysages sublimes et sauvages de l’Islande. Visuellement, le film exerce une réelle fascination, c’est d’une noirceur somptueuse… qui ne conviendra pas à tout le monde. Le film est une expérience cinématographique qui peut être éprouvante et déroutante (moins toutefois que The Lighthouse) et qui ne laissera pas indifférent. Les critiques contrastées en témoignent...
En tout cas, il est indéniable qu’il y a une patte Robert Eggers, avec une radicalité assumée, une esthétique personnelle et une maîtrise impressionnante. A noter également, l’excellente bande originale, parfaitement adaptée à l’esprit du film, composée par Robin Carolan et Sebastian Gainsborough. Le casting est royal, avec un Alexander Skarsgård impressionnant, tout en muscle, une Anya Taylor-Joy toujours fascinante et quelques petits rôles marquants confiés à Willem Dafoe ou même Björk.
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