Après l'attaque de Pearl Harbour, la marine japonaise prépare une nouvelle attaque dans le Pacifique pour éliminer définitivement les forces aéronavales américaines. L'amiral Nimitz est alors nommé nouveau commandant de la flotte américaine. Quant à Edwin Layton, à la tête des renseignements, il va chercher à percer les codes secrets japonais pour anticiper leurs plans et les prendre par surprise. Les pilotes de la flotte américaine se préparent à livrer un combat héroïque face aux forces redoutables de l'aéronavale japonaise. La guerre du Pacifique va se jouer dans un petit atoll du Pacifique nord : Midway.
Midway est un peu un film de guerre à l'ancienne, mais avec les moyens techniques d'aujourd'hui. Un film qui exalte l'héroïsme et l'esprit de sacrifice, en essayant tout de même de ne pas trop manichéen, avec les gentils américains contre les méchants japonais (à la fin le film est dédié aux pilotes américains et japonais qui ont combattus dans le Pacifique)... Et comme dans les films de guerre à l'ancienne, il n'y a pas vraiment de regard critique sur l'horreur de la guerre mais essentiellement un film d'action spectaculaire. Les dialogues ne sont pas extraordinaires, les personnages pas très approfondis mais il faut avouer que le spectacle (ça fait toujours bizarre de dire ça à propos d'une guerre...) est assez époustouflant. Evidemment, on est très loin du lyrisme génial de Christopher Nolan dans Dunkerque, mais Roland Emmerich sait quand même y faire et les scènes de combat aériennes sont vraiment très très spectaculaires.
Pour un grand film de guerre, on ira voir ailleurs (Kubrick, Malick, Eastwood, Nolan...) mais pour un bon film de guerre à l'ancienne, avec Midway, on en a pour son argent !
Pour les plus vigilants, impossible de ne pas se souvenir du fabuleux film homonyme de 1976, film qui bénéficiait d'une distribution à faire pâlir le who's who.
RépondreSupprimerCette dernière version de Midway est très bien réalisée, en ce sens qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde, qu'elle est, au moins au début, assez instructive sur les causes du conflit, et de la place de cette bataille dans la guerre.
L'avantage d'un film plus récent, ce sont les effets spéciaux, et il faut avouer que le film nous en offre pour notre argent, parfois trop. Je sais bien que c'est du cinéma, mais les avions qui traversent les flammes...finissent en flammes normalement, et ceux qui détruisent un chasseur ennemi à deux mètres cinquante du pare brise risquent aussi de rencontrer des problèmes, mais bon, ne boudons pas notre plaisir.
La grande réussite du film, à mon sens, grâce à ces fameux effets spéciaux, est de nous plonger dans le combat et de nous permettre de visualiser, si ce n'est de vivre, cette folie appeler le combat. On a quand même du mal à imaginer, bien calés sur nos fauteuils, et à comprendre de quel courage était animés ces jeunes soldats qui avaient la plupart du temps pour seul échappatoire de mourir carbonisés, tués par balle ou noyés au milieu du Pacifique. Quand au soir de la bataille, la moitié des escadrilles américaine a disparu, sans compter évidemment les équipages des navires coulés, on comprend le carnage que fut cet affrontement.
La distribution, si elle n'est pas aussi prestigieuse que celle de son prédécesseur, est malgré tout fort intéressante, et c'est un plaisir de retrouver Woody Harrelson dans un rôle en contre emploi complet, ainsi qu'Aaron Eckhart.
Là ou le bas blesse, car il faut quand même un peu de négativité dans ce monde de bisounours, c'est sur la bataille elle-même. Le film de 1976 était fantastiquement pédagogique, comme beaucoup de film "à l'ancienne" : Les heures, le noms des bateaux, des généraux et amiraux, les errements de la bataille, tout était scrupuleusement noté et expliqué. Là, défaut de ses qualités, tout est misé sur les effets spéciaux et sur la bravoure extrême des aviateurs américains. Pas trop besoin de comprendre les stratégies, les erreurs, les conséquences. Un porte avion américain coule, le Yorktown, fait marquant de la bataille, mais personne ne sait comment ni pourquoi.
Les japonais sont vaincus car ils pensaient trouver un porte avions là ou il y en avait trois (et ce fut crucial), mais personne ne le saura (sauf maintenant que je le dis).
Enfin, malgré de timides précautions, les japonais passent inutilement pour des gens cruels, ce qu'ils étaient, il faut bien l'avouer, mais en plus pour des abrutis. On a parfois l'impression d'avoir affaire à un jeu vidéo dans la dépersonnalisation de l'adversaire.
Bref, c'est un très bon film, les effets spéciaux nous plongent au cœur de la bataille de façon violente et "réaliste", mais la précision historique, même s'il n'y a pas d'erreur, laisse un peu à désirer.