lundi 11 novembre 2019

J'ai perdu mon corps : un film d'animation fantastique, de la poésie pure

A Paris, une main coupée s’échappe d’un labo, à la recherche de son corps, celui de Naoufel qui, quelque temps plus tôt, était tombé amoureux de Gabrielle. La main traversera la ville, en affrontant ses nombreux dangers. Et le fil des souvenirs de la vie de Naoufel nous conduira jusqu’au terrible accident.

J’ai perdu mon corps est un conte fantastique inclassable, à la fois surréaliste et réaliste. On suit en parallèle l’aventureuse traversée de Paris de cette main privée de corps et les souvenirs de Naoufel. Alors que l’idée de voir une main se déplacer toute seule semble tout à fait incongrue, le film arrive à faire passer cette idée avec naturel. Jamais l’invraisemblance ne pose le moindre problème. C’est incroyable. On est même embarqué avec elle avec émotion (la peur face au rats dans le métro, ou l’attendrissement quand elle donne à un bébé la tétine qu’il a perdue). Il émane de ce film d’animation une poésie pure et une force vraiment étonnantes. A travers l’histoire de Naoufel et de sa main, le film nous parle de perte et de deuil, de solitude et d’amour.

L’animation est magnifique, naturelle (quel plaisir de distinguer de vraies coups de crayon !). Elle réserve quelques scènes de poursuite haletante, d’autres oniriques et tendres. Et la musique de Dan Levy est magnifique.

J’ai perdu mon corps est tout simplement un grand film d’animation, très original. Un coup de maître pour son réalisateur, Jérémy Clapin.

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