Un scientifique norvégien fait une découverte révolutionnaire qui va offrir la solution à la surpopulation qui menace la terre : un processus permettant de réduire les humains à une taille de 12 centimètres environ, le "downsizing". Des colonies pour accueillir les humains miniatures sont créées un peu partout dans le monde. Et une motivation de taille pour passer par ce processus est le fait qu'en réduisant leur taille, chacun augmente de façon considérable son niveau de vie. La plupart n'ont même plus besoin de travailler pour vivre la belle vie... Paul Safranek et son épouse Audrey se décident à leur tour de rejoindre Leisureland, une colonie de rêve, ce sera l'occasion d'avoir une belle maison et ne plus se soucier des fins de mois difficiles. Sauf qu'au dernier moment, Audrey renonce... et son mari l'apprend au téléphone, une fois le processus irréversible de "downsizing" effectué...
Le film, sur le ton de la fable, est assez déroutant. On se demande même à la fin si la fable est humaniste ou misanthrope, optimiste ou cynique... Et c'est peut-être ce qui en fait tout l'intérêt ! Parce qu'elle est un peu tout cela, elle ouvre de nombreuses pistes, aborde de nombreux thèmes (l'écologie, l'économie, l'immigration, la solidarité, la réussite, la religion...), sans forcément proposer de résolution.
Une des questions centrales du film est de savoir si l'humanité mérite d'être sauvée. Et si oui, comment et à quel prix ? Il y a d'ailleurs une référence explicite à l'arche de Noé qui est significative... Le film ne donne pas de réponse tranchée, la question reste ouverte.
Le film a aussi une dimension de satire sociale, avec un regard caustique sur la société occidentale et sur l'American Way of Life... C'est souvent vraiment drôle, ridicule (la mise en scène pour la présentation de Leisureland !). Mais en même temps les gens dans le film se révèlent ne pas être forcément ce que l'on croit au premier abord (en bien ou en mal...).
Il y a aussi un sens du merveilleux, dans l'évocation de ce monde miniature, dans la vision de la nature à l'échelle lilliputienne. Et une histoire d'amour ! Ca fait donc beaucoup de choses, presque trop...
Au niveau du casting, Matt Damon est très bon dans le rôle d'un américain moyen un peu perdu, Christoph Waltz... fait du Christoph Waltz, et Hong Chau est la révélation du film.
Bref, Downsizing est un film déroutant mais attachant, qui aborde finalement beaucoup de questions en phase avec nos préoccupations aujourd'hui, il est donc propice à susciter la réflexion, tout en proposant un divertissement intelligent.
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