Librement inspiré de sa propre expérience, Hélène Merlin réalise, pour son premier long-métrage, un film sobre, pudique mais fort, sur le sujet douloureux de l'inceste. Le film est, certes, dérangeant mais nécessaire.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Eté 1998, Cassandre, 14 ans, intègre pour les vacances un petit centre équestre proche du manoir familial à la campagne. Elle y découvre une autre normalité que celle qu’elle connaît à la maison, avec un père militaire psycho-rigide et autoritaire, une mère ancienne anarchiste frustrée, et un grand frère dont la proximité est plus qu’ambigüe...
Librement inspiré de sa propre expérience, Hélène Merlin réalise, pour son premier long-métrage, un film sobre, pudique mais fort, sur le sujet douloureux de l'inceste. On y suit le parcours d’une adolescente qui prend pour normaux des comportements ambigus voire pire, au sein d’une famille dysfonctionnelle, qui trimballe ses traumatismes et les reproduit.
Le mécanisme conduisant à l’inceste est représenté de façon réaliste, mais pour évoquer l'insoutenable, le film a recours à des codes issus du conte, et à la métaphore. Comme cette marionnette que l’on voit dès le début, d’abord manipulée par des mains seulement, et qui laisseront voir petit à petit un visage, évoquant le chemin de libération auquel Cassandre s’ouvre peu à peu.
Le film est, certes, dérangeant mais nécessaire, il est sombre et déchirant et pourtant, aussi, lumineux, empreint d’espoir.
Dans le rôle-titre, Billie Blain est certes un peu trop âgée pour jouer Cassandre, mais sa performance est remarquable.
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