Un film perturbant, dans un magnifique écrin noir et blanc. Le récit est éprouvant, et évoque la misère humaine, dans toute sa noirceur.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Copenhague, en 1918. Karoline, une jeune ouvrière, lutte pour survivre. Alors qu’elle tombe enceinte et qu’elle ne veut pas garder l’enfant, elle rencontre Dagmar, une femme qui recueille, de façon clandestine, les enfants non-désirés pour les faire adopter par des bonnes familles. Karoline se fait même embaucher comme nourrice à ses côtés.
Inspiré d’un fait réel sordide, La jeune femme à l’aiguille est un film perturbant, dans un magnifique écrin noir et blanc. Il faut en effet le dire, le récit est éprouvant, avec quelques scènes assez insoutenables (même si l’action se déroule en hors-champ). Il évoque la misère humaine, dans toute sa noirceur. Que de souffrances et de détresses, que de désespoir !
Et puis il y a le travail esthétique remarquable, quasi-expressionniste, qui flirte parfois avec le fantastique, dans un noir et blanc magnifique. Il y a un contraste saisissant entre le récit poisseux et l’esthétique travaillée de l’image, un contraste qui accentue encore le malaise produit par le film. Sans qu’il y ait pourtant de complaisance pour la violence de l’histoire.
Et pourtant, le film parvient miraculeusement à se terminer sur une note d’espoir, avec un très beau et émouvant plan final. Peut-être est-ce une façon de dire que ce récit est aussi un conte macabre, qui interroge le sort réservé aux petits, aux fragiles, aux pauvres et aux délaissés dans notre monde.
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