Alien Romulus : Un retour aux fondamentaux de la saga réussi

 

On trouve dans le film tout ce qu’on peut attendre d’un film Alien. C’est d’abord un thriller horrifique dans l’espace, redoutablement efficace, avec un récit au suspense haletant et claustrophobique, qui tourne au jeu de massacre sanglant et gore, avec divers fluides plus ou moins corrosifs… Et bien-sûr, le fameux et terrifiant xénomorphe.

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Employés sur une colonie minière où la vie est rude et sans perspective, un groupe de jeunes adultes s'organise et tentent de s’enfuir pour une nouvelle vie, en utilisant une station spatiale abandonnée en orbite autour de la planète. Ils n’imaginent pas qu’il vont y faire face à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers. 

Alien : Romulus signe le retour inattendu de la saga de Ridley Scott au cinéma. On y trouve beaucoup de références aux précédents films, en particulier le premier. Il faut dire que l’intrigue se déroule une vingtaine d’années à peine après les événements survenus à bord du Nostromo. Le film offre ainsi l’occasion d’un retour aux fondamentaux de la saga, après les deux préquels de Ridley Scott, qui n’ont pas fait l’unanimité de la critique, loin s’en faut… mais que j’ai personnellement apprécié. 

Et de fait, on trouve dans le film tout ce qu’on peut attendre d’un film Alien. C’est d’abord un thriller horrifique dans l’espace, redoutablement efficace, avec un récit au suspense haletant et claustrophobique, qui tourne au jeu de massacre sanglant et gore, avec divers fluides plus ou moins corrosifs… Et bien-sûr, le fameux et terrifiant xénomorphe, créé à l’origine par H.R. Giger. Il est bien là… et pas tout seul. On trouve aussi le sous-texte mythologique de la saga, et notamment la figure de Prométhée. 

L’esthétique du film, sombre et plutôt glauque, est très réussie. Les effets spéciaux sont à la hauteur. Certaines scènes spatiales, à la fin du film, et que je ne dévoilerai pas, sont même d’une belle puissance visuelle. Le scénario, plutôt classique, est inquiétant à souhait, avec quelques jolies trouvailles. Et puis le film s’insère tout à fait dans l’ensemble de la saga. 

Les différents personnages du film (dont la plupart vont mourir… ça n’est même pas un spoiler pour un film Alien !) sont pour la première fois dans la saga, des jeunes adultes. Ils donnent au film une certaine dimension politique puisqu’ils rêvent, en s’enfuyant, d’échapper à un système inhumain qui les surexploite. Ils sont incarnés par de jeunes comédiens talentueux, en particulier Cailee Spaeny dans le rôle de Rain, la nouvelle Ellen Ripley, et David Jonsson dans celui d’Andy, un des personnages les plus intéressants du film. 

Il faut aussi souligner la bande originale du film, très réussie, composée par Benjamin Wallfisch, qui trouve un ton personnel tout en évoquant la partition originale de Jerry Goldsmith composée pour le premier film. 

Bref, Alien : Romulus est une réussite dans son genre, qui relance de façon plutôt prometteuse une saga vieille de plus de 40 ans, et qui pourrait bien avoir encore un avenir au cinéma. La fin du film laisse totalement ouverte une suite possible (sans compter qu’une série est annoncée pour l’année prochaine…).

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Alien : Romulus, un film de Fede Alvarez

avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux