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(critique complète ci-dessous ou ici)
Au Mexique, Rita est avocate, frustrée d’être au service d’un gros cabinet enclin à blanchir les criminels. Un jour elle est contactée par le chef d’un cartel de la drogue, Manitas Del Monte, qui souhaite l’engager pour qu’elle l’aide à réaliser son rêve secret : devenir une femme.
Emilia Perez est un film hybride complètement fou, un spectacle total, virtuose et démesuré, dont la forme convient parfaitement à son histoire, elle-même hybride et folle. Une proposition de cinéma d’une force et d’une originalité assez hallucinantes. Et tant pis (ou tant mieux…) pour les excès. Quel spectacle !
C’est à la fois un drame intime, une histoire de rédemption, un thriller, un film de gangster, une comédie musicale… et sans doute d’autres choses encore.
Bien sûr que la question de la transidentité est une des thématiques du film. Mais il y en a bien d’autres, plus universelles. Le film parle de violence, de corruption, de justice et de politique. Et surtout, il interroge la possibilité du changement : Peut-on changer de vie ? Peut-on changer tout court ? Peut-on échapper à son passé ?
Parlons aussi de la musique, composée par Clément Ducol et Camille, car elle a évidemment une grande place dans le film. C’est une grande réussite, qui intègre avec brio un mélange d’influences (pop, électro, latino, rap...) pour un résultat intense, flamboyant ou poignant. Le chant se confond même parfois avec les dialogues parlés et c'est saisissant.
Au niveau du casting, la révélation, c’est évidemment Karla Sofia Gascon, actrice transgenre qui joue successivement le rôle de Manitas et d’Emilia. Impressionnant. Mais celle qui m’a complètement bluffé c’est Zoe Saldana que j’ai trouvée extraordinaire : elle joue, elle danse, elle chante, et tout cela de façon incroyable.
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