lundi 24 août 2020

Mano de obra : une satire sociale implacable

 

Alors qu’il travaille sur le chantier d’une luxueuse maison, Francisco assiste à la mort par accident de son frère. Mais le propriétaire ne verse aucun dédommagement à l’épouse de ce dernier, pourtant enceinte. Francisco va se battre pour faire changer cette décision injuste mais c’est peine perdue… Il décide alors de se faire justice lui-même, à sa façon. 

Mano de obra (“Main d’oeuvre” en français) est une satire sociale implacable et grinçante, qui part du constat des inégalités sociales au Mexique pour dresser un portrait guère optimiste de la nature humaine. Sans en dire trop de l’intrigue et de ses rebondissements, disons que si l’on est révolté au début du film du dédain et des embûches administratives que connaissent les “petits” face aux nantis, la suite montrera que le coeur du riche comme du pauvre n’est finalement pas très différent… L’altruisme et la solidarité ont du mal à résister à l’opportunisme et à l’égoïsme. 

Le réalisateur, David Zonana, fait preuve d’une évidente science du cadrage, et ceci dès la scène d’ouverture. Sa mise en scène, très sobre, ne fait qu’accentuer le caractère implacable d’un récit qui nous fait réfléchir sur les aspirations profondes de notre coeur. 

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Mano de obra, un film de David Zonana



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