1969, à Hollywood. Rick Dalton est acteur. Il est connu pour son rôle dans une série télévisée à succès mais au cinéma, il est cantonné dans les seconds rôles, incarnant toujours les méchants. Cliff Booth est cascadeur, doublure attitrée de Rick depuis de longues années, et accessoirement chauffeur, homme à tout faire et assistant de Rick. Ils tentent de poursuivre leur carrière dans le monde impitoyable de Hollywood.
Once Upon a Time in Hollywood, c'est du Tarantino pur jus. On y retrouve la patte incomparable du réalisateur : des dialogues savoureux, de l'humour, une caméra virtuose, une bande son incroyable... et l'inévitable déchaînement de violence, une marque de fabrique du réalisateur, mais qui n'arrive ici pratiquement qu'en toute fin de film. Et c'est vraiment très violent. Et très tarantinien ! La scène agit comme un exutoire, véritablement porteur de sens (mais je n'en dirai pas trop, pour ne pas spoiler l'histoire...).
Mais en même temps, il faut reconnaître que le film ne ressemble à aucun autre film de Tarantino. Il est empreint de nostalgie, et même d'une étonnante mélancolie, avec une réelle tendresse, notamment pour ses deux héros, ces sans grades de l'industrie du cinéma.
Avec un titre pareil, on comprend que le film est aussi un hommage au cinéma, en particulier au Hollywood des années 60. Le film est ultra-référencé, très cinéphile (très pointu sur les westerns spaghettis !), mais aussi sur les séries ou les émissions de télévision et, bien-sûr, la musique ! Un régal !
Ce neuvième film de Tarantino est aussi un film-somme qui récapitule toute l'oeuvre du réalisateur. Il est rempli d'auto-citations et de références à ses propres films. Avec en guests plusieurs de ses acteurs fétiches (vous les découvrirez !)... et la fille d'Uma Thurman dans un petit rôle.
Le film parle aussi de besoin de reconnaissance, de succès et de réussite. Il parle d'amitié avec la jolie relation entre Rick et Cliff, génialement interprétés par Leonardo Di Caprio et Brad Pitt. Quel kiffe de les voir ensemble sur l'écran ! L'ensemble du casting est d'ailleurs incroyable.
Enfin, même si on rit beaucoup, le film a un côté vraiment bouleversant, comme jamais dans la filmographie de Tarantino. J'ai déjà évoqué la nostalgie et la mélancolie qui s'en dégage dans son ensemble mais la fin du film (dont je me retiens de dire quoi que ce soit !!!), douce-amer, infiniment mélancolique, et tendre, est absolument bouleversante. Non, on n'est pas là seulement pour rigoler...
Quant à la réalisation, elle est, évidemment, virtuose, comme toujours chez Tarantino (les scènes de tournage d'un western sont des très grands moments). Il s'amuse à mélanger la réalité et la fiction, en faisant se côtoyer des personnages réels et des personnages fictifs. A tel point qu'on ne sait plus ce qui est vrai historiquement et ce qui ne l'est pas. D'ailleurs, si la reconstitution du Hollywood des années 60 est bluffante de réalisme, le réalisateur s'autorise, comme à son habitude, une grande liberté quant à l'exactitude historique. C'est la magie du cinéma ! Et Once Upon a Time in Hollywood est du grand cinéma !
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