Les parents de Damien étaient de toutes les luttes sociales et de toutes les manifs, embarquant leurs enfants avec eux. Mais lorsque Carole, la mère, disparaît brutalement, la fibre militante de la famille s'arrête. Vingt ans plus tard, Damien est pion dans une école primaire. Pour sauver un de ses élèves et sa mère originaires de Syrie d'une expulsion du territoire, il accepte d'enfreindre la loi en reconnaissant être le père de l'enfant. D'autres femmes migrantes dans la même situation viennent du coup lui demander de refaire la même chose. Damien embarque alors une bande de potes improbables dans son nouveau combat, et convainc même sa soeur Mélanie, désormais avocate d'affaire de les défendre.
Damien veut changer le monde est un feel good movie, une fable sociale engagée. Le titre le laisse entendre, le film a un côté un peu utopiste et rêveur, quitte à paraître parfois un peu naïf. Mais c'est assumé, alors pourquoi pas ?
Le sujet central du film, c'est le délit de solidarité : n'est-il pas juste parfois d'enfreindre la loi au nom de la solidarité, de la fraternité (pour utiliser un des trois termes de notre devise républicaine française) ? La question se pose aujourd'hui, justement en lien avec l'aide apportée à des migrants. Et le film répond clairement oui... sur le ton de la comédie.
Car le film est avant tout une comédie, qui mêle humour et émotion. On y découvre un Frank Gastambide dans un registre différent de celui des grosses comédies auxquels on l'associe plutôt jusqu'ici, et il est tout à fait convaincant et même touchant. Les seconds rôles sont souvent drôles aussi et joliment interprétés (avec une mention spéciale à Gringe).
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