lundi 18 février 2019

Vice : un brûlot politique caustique et brillant

Grâce à son habileté politique, Dick Cheney a gravi tous les échelons politiques jusqu'à être élu vice-président des USA, aux côtés de George W. Bush. Il a su si bien manœuvrer qu'en réalité, c'était lui, en secret, qui tirait toutes les ficelles : il est devenu l'homme le plus puissant de la première puissance mondiale, au moment de l'attaque du 11 septembre 2001 et de la deuxième guerre du Golfe...

Vice est un brûlot politique acerbe. Evidemment, je ne sais pas si tout est vrai... Certes, c'est un film à charge. Partial, probablement. Et au-delà de Dick Cheney et l'administration Bush Junior, c'est aussi Donald Trump qui est visé en filigrane (la scène post-générique ne laisse pas beaucoup de doute là dessus). Il n'empêche, c'est tout de même très fouillé, argumenté, et nul doute que les producteurs du film se sont entourés d'une armée d'avocats pour qu'on ne puisse pas les traîner en justice à cause de ce qui est dit dans le film ! On apprend beaucoup de choses des coulisses du pouvoir et, il faut l'avouer, ça fait froid dans le dos : soif du pouvoir, cynisme absolu, magouilles et manipulations pour arriver à ses fins... tout y est. C'est hallucinant. Et puis il y a le rôle caché, mais essentiel, de l'épouse, qui vit son ambition à travers son mari (comment pouvait-il en être autrement dans les années 60 ?). Et puis le paradoxe de cet homme politique froid, ambitieux et cynique, mais qui est aussi un père de famille qui adore ses filles. 

Le ton du film est très caustique, à travers son récit ironique, absurde, cynique... parfois jusqu'à la farce. On rit, certes... mais on rit souvent jaune ! Dans sa forme, le film est brillant, voire un peu tape à l'oeil parfois. Mais c'est un parti pris assumé.

Christian Bale, méconnaissable, est époustouflant dans le rôle de Dick Cheney. Autour de lui, Amy Adams, Steve Carell et Sam Rockwell sont tous excellents.

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