lundi 11 février 2019

Une intime conviction : un film de procès intense et passionnant

Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme et acquitté. Mais un second procès en appel a lieu. Persuadée de l'innocence de Jacques Viguier, Nora va convaincre l'avocat Eric Dupond-Moretti de le défendre, et elle va l'aider dans sa tâche. Sa quête de vérité vire à l'obsession.

Les films de procès peuvent être fastidieux et bavards. Celui-ci est intense et passionnant. Le réalisateur, Antoine Raimbault (dont c'est le premier film !), parvient à nous garder en haleine grâce à une mise en scène rythmée tout à fait remarquable. On vit le procès comme un véritable polar. La réussite du film tient aussi à une astuce scénaristique originale : l'ajout du personnage fictif de Nora, qui a un rôle central dans l'histoire. Par son obstination, sa quête de vérité, elle agit un peu à la fois comme le bon et le mauvais ange pour l'avocat, le stimulant mais aussi l'exposant à la tentation de sortir de sa fonction de simple défenseur de l'accusé pour trouver un autre coupable.

Très précis dans sa représentation de l'appareil judiciaire, le film est passionnant pour sa réflexion sur l'exercice de la justice, en particulier sur la présomption d'innocence. A cet égard, la plaidoirie de l'avocat à la fin du film est un grand moment, tant sur la forme que sur le fond, grâce aussi à un Olivier Gourmet inspiré. Et Marina Foïs est au diapason.

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