lundi 3 septembre 2018

Burning : thriller psychologique dense et ambigu

Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard Haemi, une ancienne voisine de son village, avec qui il est allé à l'école. Elle le séduit et il s'éprend rapidement d'elle. Peu de temps après, Haemi va faire un voyage en Afrique et elle revient avec Ben, qu'elle a rencontré au cours de son voyage, une jeune homme riche et mystérieux. Un triangle amoureux s'instaure... jusqu'à ce que Ben révèle à Jongsu son étrange hobby secret et que, peu après, Haemi disparaisse.

Burning est un thriller psychologique dense et ambigu, un véritable jeu de dupes qui déboussole le spectateur. On ne sait jamais vraiment quoi penser de l'histoire qui nous est racontée, on n'est jamais vraiment sûr de ce que l'on voit. Toute l'histoire nous est racontée du point de vue de Jongsu... mais on ne sait pas grand chose du jeune homme, à part qu'il est solitaire, qu'il a vécu dans un contexte familial compliqué et qu'il se prétend écrivain mais qu'il n'arrive visiblement rien à écrire. Peut-on faire confiance à sa perception des choses ? D'autant que dans l'histoire, tout est suggéré, jamais montré. Et lorsque le film devient une enquête, assez obsessionnelle pour Jongsu, des indices semblent parfois trop évidents, ou des détails semblent prendre trop d'importance, alors même que le personnage de Ben reste bien mystérieux... Tout est fait pour entretenir le doute chez le spectateur, et cela jusqu'à la dernière image.

On ressort du film un peu perdu, déboussolé. Avec plein de questions sans réponse. On essaye forcément de refaire le film dans sa tête et c'est là qu'apparaissent parfois sous un jour nouveau certains éléments de l'histoire, et finalement le doute ne fait que grandir. En fait, plus on y pense, plus le film devient vertigineux... Burning est vraiment un film qui interroge notre perception de la vérité et de la réalité.

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