Zachary a 17 ans et il sort de prison. Sa mère n'est pas venue l'accueillir... de toute façon, elle ne peut pas s'occuper de lui. Alors on le remet en foyer. Et puis il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C'est là qu'il rencontre Shéhérazade, une jeune prostituée qui était au collège avec lui...
Shéhérazade est un drame urbain au réalisme cru, sans fard, qui offre une plongée dans les quartiers populaires de Marseille. Délinquance, drogue, prostitution, violence sont le quotidien de ces jeunes plus ou moins paumés, aux parents abonnés absents. Un environnement dur et impitoyable dans lequel, pourtant, naît une histoire d'amour. Véritable petit miracle fragile, étincelle inespérée d'espoir. Mais il n'est pas facile d'accepter l'amour dans un tel contexte, de le reconnaître, simplement de le dire.
A la fois incandescent et sombre, Shéhérazade est un film qui bouscule par son réalisme : le quotidien de la délinquance n'est pas reluisant. Et on s'accroche finalement à cette histoire d'amour comme à une bouée, fragile et incertaine dans ce terrible océan de galère sociale. Jusqu'à être touché, bouleversé, par le dénouement de l'histoire qui laisse poindre malgré tout un peu d'espoir... celui de l'amour.
Les jeunes acteurs, amateurs, jouent juste. C'est particulièrement vrai de Kenza Fortas, dans le rôle de Shéhérazade, qui est la grande découverte d'un film qu'on reçoit comme un coup de poing dans le coeur.
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