lundi 17 septembre 2018

Première année : entre docu-fiction et fable morale

Antoine est "retriplant" en première année de médecine : il a raté d'un rien le concours l'année précédente. Benjamin, lui, arrive du lycée, il n'est pas forcément hyper-motivé mais il a des facilités en science, et son père est médecin. Dans un environnement hyper-compétitif, ils vont s'entraider pour réussir tous les deux leur première année.

Le film est un peu un docu-fiction de luxe sur le parcours de combattant des étudiants en médecine qui se transforme en fable morale sur l'amitié.

L'aspect "documentaire" est intéressant. Il décrit avec réalisme le système quasi-inhumain des concours en général, et du PACES en particulier, avec son esprit de compétition exacerbé, son bachotage obligatoire... Un système qui laisse sur la touche des jeunes qui feraient pourtant d'excellents médecin, et qui étouffe la passion. La plus jolie scène du film est peut-être celle où Antoine emmène son ami Benjamin dans une salle au sous-sol de la fac, pour observer en secret, admiratif et envieux, un cours d'anatomie pour les troisièmes années, sur un cadavre.

J'ai trouvé le côté "fable morale" moins réussi, un peu maladroit. Le dénouement, la morale de l'histoire, m'est même apparu un peu forcé. Les thématiques autour du récits (l'amitié à l'épreuve du PACES, le poids des parents, voire de la dynastie de médecins) traitées de façon un peu superficielle.

Malgré ses qualités, à mon avis, Première année est le moins réussi des trois films de la "trilogie médicale" de Thomas Lilti (j'ai trouvé Hippocrate plus fort et Médecin de campagne plus touchant).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire