mercredi 27 juillet 2022

Costa Brava, Lebanon : Une chronique familiale allégorique et tragique

 ★★★☆

Le film dresse un portrait touchant d’une famille qui tente de vivre et de résister, avec ses fantômes et ses traumatismes. Mais il y a aussi, chez des parents au passé militant, une nostalgie qui tourne petit à petit au désenchantement…

(critique complète ci-dessous ou ici)

Au Liban, dans un futur proche, Soraya et Walid ont quitté Beyrouth et se sont installés dans les montagnes. Il s’y sont construit un petit havre de paix pour leur famille, avec leurs deux filles (Tala 17 ans et Rim 9 ans) et la mère de Walid, aujourd’hui malade. Leur vie paisible va être mise à dure épreuve par l’installation, sur le terrain d’à côté, d’une décharge prétendument écologique… 

Costa Brava, Lebanon, est une chronique familiale à dimension allégorique, avec en filigrane le drame libanais d’aujourd’hui. Le film s'ouvre d’ailleurs sur un long plan sur le port de Beyrouth, avec encore les stigmates de l'explosion de 2020, et tout au long du film on entend parler des tensions et des manifestations dans la capitale, et on perçoit bien l’hypocrisie d’un pouvoir corrompu. 

Le film dresse un portrait touchant d’une famille qui tente de vivre et de résister, avec ses fantômes et ses traumatismes. Mais il y a aussi, chez des parents au passé militant, une nostalgie qui tourne petit à petit au désenchantement… Même si au cours du film quelques lueurs d’espoir apparaissent, par exemple au cours de deux ou trois belles scènes oniriques ou dans les dernière paroles de la grand-mère invitant à ne quand même pas prendre la vie trop au sérieux. 

Même si ce n’est évidemment pas l’optimisme qui ressort du film, on a envie d’y croire pour ces personnages attachants !

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Costa Brava, Lebanon, un film de Mounia Akl
avec Nadine Labaki, Saleh Bakri, Nadia Charbel, Ceana Restom


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