Mes films de l’année
Dark Waters (de Todd Haynes)
Dark Waters est un film puissant et engagé, précis, documenté… et franchement inquiétant. La démonstration du film est implacable. On en ressort vraiment secoué. Au-delà de son propos militant, le film est aussi humainement poignant. La réalisation de Todd Haynes est remarquable, à la fois sobre, précise et efficace, avec aussi un remarquable travail sur la lumière. Et dans le rôle principal, Mark Ruffalo, très impliqué dans le projet du film, est impeccable.
La communion (de Jan Komasa)
Un film passionnant sur l’ambivalence, celle de son personnage principal capable du meilleur comme du pire - de la douceur et de la compassion comme de la violence la plus extrême - ou celle de ces habitants pieux et pourtant prisonniers de rancoeurs et de haines. Au-delà du contexte polonais, le film est riche de nombreuses thématiques universelles passionnantes, autour de la foi et la religion, la culpabilité et la rédemption, le pardon et la réconciliation, la vérité et le mensonge…
Dans un jardin qu’on dirait éternel (de Omori Tatsushi)
Ce film lent et contemplatif est paisible et apaisant, plein de nostalgie, de poésie et de grâce. On comprend que l’art du thé est en réalité le reflet d’une philosophie de la vie, en harmonie avec les saisons, à l’écoute de la nature. Le film est un véritable éloge de la lenteur, qui fait un bien fou dans notre monde moderne stressé et inquiet !
Mes coups de coeur
Jojo Rabbit (de Taika Waititi)
Un film assez inclassable, vraiment original, une comédie burlesque et satirique, qui ose l’humour noir, mais aussi un film tendre, poétique, émouvant, et un drame familial au milieu de la guerre et de l’idéologie nazie. Lire ma critique complète
Swallow (de Carlo Mirabella-Davis)
Un film dérangeant mais passionnant. Le récit d’émancipation d’une femme sous l’emprise d’un modèle patriarcal, entretenu par son mari et sa belle-famille. Ce n’est pas un hasard si elle se met à avaler des objets incongrus en même temps qu’elle devient enceinte… Lire ma critique complète
Le cas Richard Jewell (de Clint Eastwood)
Clint Eastwood filme à nouveau l’histoire vraie d’un héros malgré lui, mais cette fois le héros devient, bien malgré lui, l’ennemi public numéro 1. Un thriller intimiste, sobre et épuré, mais aussi plein d’émotion. Lire ma critique complète
Exit (de Rasmus Kloster Bro)
Exit revisite avec brio le genre du film catastrophe, de façon assez radicale et très sombre. Minimaliste, le film est réalisé pratiquement sans effets spéciaux mais au plus proche de l’angoisse. Sous terre, animé du seul instinct de survie, le tréfonds de l'âme humaine se révèle... Lire ma critique complète
Benni (de Nora Fingscheidt)
Un drame percutant, un film dur mais touchant. Un véritable cri déchirant sur le besoin d'amour. Réaliste et fort, le film décrit la détresse de Benni et le désarroi de ceux qui veulent l’aider, sans tomber dans la complaisance ou l’angélisme. Lire ma critique complète
L’ombre de Staline (d’Agnieszka Holland)
Le portrait d’un journaliste méconnu, véritable lanceur d'alerte de son temps sur les horreurs du stalinisme. Au-delà de l’intérêt historique de son sujet, le film a une portée très actuelle, mettant en garde toute société dont le rapport à la vérité est faussé. Lire ma critique complète
Madre (de Rodrigo Sorogoyen)
Un film troublant et bouleversant. Un drame poignant qui illustre le fait que la blessure d’une mère qui a perdu un enfant ne se referme jamais… qu’une telle douleur peut littéralement interrompre la vie d’une mère, et que le chemin qui conduit à la lumière est long et douloureux. Lire ma critique complète
The Climb (de Michael Angelo Covino)
Une histoire d’amitié entre deux hommes très différents, chacun avec ses failles et ses fragilités, parfois énervants mais attachants. Une amitié pas toujours facile, parfois même toxique mais qui, sans cesse, renaît et traverse les épreuves. Lire ma critique complète
The King of Staten Island (de Judd Aparow)
Une comédie douce-amère, chronique d’un adulescent qui se cherche. Un film qui nous fait passer par toute une gamme d’émotions, avec bonheur. Avec la révélation de Pete Davidson, l’acteur principal, tout simplement génial. Lire ma critique complète
Tenet (de Christopher Nolan)
Pas le meilleur film de Christopher Nolan mais certainement le plus jubilatoire ! Le film mélange en quelque sorte les ingrédients de Memento, Inception et Interstellar, mais survitaminés, dans un film d’action époustouflant. Lire ma critique complète
Antoinette dans les Cévennes (de Caroline Vignal)
Une comédie romantique avec un âne (c’est bien un des personnages principaux du film !). Le film est drôle et touchant, non sans certains accents féministes et mélancoliques, autour de son héroïne, gaffeuse et fleur bleue, incarnée par une irrésistible Laure Calamy. Lire ma critique complète
Les choses qu’on dit les choses qu’on fait (d’Emmanuel Mouret)
Un film brillant et subtile sur la complexité du sentiment amoureux. Les dialogues sont très écrits, et ça peut surprendre au premier abord, dans la bouche de personnages contemporains. Mais quel plaisir gourmand d’entendre une si belle langue ! Lire ma critique complète
Drunk (de Thomas Vinterberg)
Un véritable numéro d’équilibriste, à la fois drôle et tragique, existentiel et transgressif, avec un formidable Mads Mikkelsen en funambule désabusé qui se perd dans l’alcool pour tenter de retrouver la flamme. Lire ma critique complète
Sur les plateformes de streaming
Uncut Gems (de Joshua et Ben Safdie, sur Netflix)
Les frères Safdie ont encore frappé ! Dans ce thriller noir, violent, bruyant, volubile, urbain, nocturne, ils donnent une leçon de cinéma. La caméra est virtuose. Les dialogues sont percutants. Le scénario vous prend et ne vous lâche pas, dans un rythme un peu fou, jusqu’au dénouement… qui m’a scotché et m’a laissé KO ! Lire ma critique complète
Les Sept de Chicago (d’Aaron Sorkin, sur Netflix)
Un film éminemment politique, qui résonne d’une manière particulière dans le contexte de l’Amérique d’aujourd’hui. C’est haletant, jusqu’à un dénouement d’une grande force émotionnelle. Tout simplement passionnant. Un uppercut politique à couper le souffle. Lire ma critique complète
Mank (de David Fincher, sur Netflix)
A la fois un brillant hommage au cinéma et une critique de son industrie. C’est aussi un hommage spécifiquement au travail de scénariste. On retrouve la virtuosité de Fincher, dans la variété et l’inventivité des plans, les mouvements de caméra, la direction d’acteurs, le tout sublimé par un travail extraordinaire sur la lumière, le montage et le son qui recréent une atmosphère parfaite des années 30-40. Lire ma critique complète
The Vast of Night (de Andrew Patterson, sur Amazon Prime Video)
Film indépendant, au budget très réduit, une petite merveille de science-fiction intelligente, remplie de clins d’oeil au genre (The Twillight Zone, Spielberg…) Un récit d’extra-terrestre malin, qui fait la part belle aux dialogues, empreint de nostalgie, et qui garde en haleine jusqu’au bout, jusqu’à un final plein de poésie. Lire ma critique complète
Pinocchio (de Matteo Garrone, sur Amazon Prime Video)
Une véritable féérie, un film magique et nostalgique, pour petits et grands. C’est d’abord un enchantement visuel : les décors, les costumes, les maquillages, tout est absolument superbe ! C’est un vrai travail d’orfèvre, d’une grande poésie. Lire ma critique complète
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