Noriko est une adolescente qui se cherche un peu, elle ne sait pas trop ce qu’elle veut faire de sa vie. Avec sa cousine Michiko elle accepte d’être initiée à la cérémonie du thé auprès de Madame Takeda. Elle y découvre un art ancestral, avec ses gestes précis, qui évoluent au rythme des saisons… et dont la portée va bien au-delà de la préparation du thé.
Noriko le dit, en voix off, dans le film : certaines choses sont faciles à comprendre et il n’y a pas besoin d’y consacrer beaucoup de temps ; pour d’autres, il faut plus de temps, et on les comprend petit à petit. L’art du thé fait partie de ces choses difficiles qui demandent du temps. On découvre ainsi avec fascination la précision et l’élégance des gestes du thé préparé avec minutie, selon des coutumes transmises de génération en génération. On suit l’apprentissage de Noriko qui va finir par assimiler, intérioriser chaque geste pour qu’ils deviennent naturels et instinctifs, avec le temps… Ce film lent et contemplatif est paisible et apaisant, plein de nostalgie, de poésie et de grâce. On comprend que l’art du thé est en réalité le reflet d’une philosophie de la vie, en harmonie avec les saisons, à l’écoute de la nature. Le film est un véritable éloge de la lenteur, qui fait un bien fou dans notre monde moderne stressé et inquiet.
Le film parle aussi de transmission et d’apprentissage, à travers des relations très joliment évoquées (entre Noriko et Madame Takeda, mais aussi entre Noriko et son père). Le film le souligne, apprendre demande du temps, et enseigner, c’est aussi apprendre soi-même.
Redisons-le, Dans un jardin qu'on dirait éternel est un film qui fait vraiment du bien. On ressort de la projection apaisé, par une histoire touchante dans sa simplicité et son authenticité, avec l’envie de prendre le temps, d’écouter la nature et le monde (et de goûter aux multiples gâteaux appétissants servis avec le thé pendant le film !).
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