La communion est un film passionnant sur l’ambivalence, celle de son personnage principal capable de meilleur comme du pire, de la douceur et de la compassion comme de la violence la plus extrême, ou celle de ces habitants pieux et pourtant prisonniers de rancoeurs et de haines. Finalement chaque personnage a sa part d’ombre et il ne faut pas se fier aux apparences… L’être humain n’est ni ange ni bête, mais sans doute un peu des deux ! La question est de savoir comment maîtriser la bête pour libérer l’ange. La religion devrait le permettre… mais est-ce vraiment le cas ?
La question de la foi et de la religion est évidemment au coeur du film. Qu’est-ce qu’un bon croyant, finalement ? Un délinquant, pris dans la spirale de la violence et, malgré son imposture, en quête de rédemption, ou un village pieux qui va à la messe tous les jours mais se voile la face et entretient la haine ? Le film véritable brûlot politique et social, par son évocation d'une Pologne très religieuse, pose la question de façon cruelle (et parfois crue). Et sa conclusion, terrible, vous met un sacré uppercut !
La réalisation de Jan Komasa est absolument remarquable, inventive et parfaitement maîtrisée. Les acteurs sont excellente, à commencer par Bartosz Bielenia, extraordinaire dans le rôle principal, vraiment habité par son rôle (quel regard !).
Au-delà du contexte polonais, le film est riche de nombreuses thématiques universelles passionnantes, autour de la foi et la religion, la culpabilité et la rédemption, le pardon et la réconciliation, la vérité et le mensonge…
Un film à ne pas manquer !
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