La fille au bracelet est d’abord un excellent film de procès, mis en scène avec beaucoup de précision et de réalisme, mais aussi de sensibilité dans les scènes intimes, par Stéphane Demoustier. Car on alterne les scènes au tribunal avec les scènes dans l’intimité de la famille. On adopte le point de vue des parents, surtout du père, qui, tout en soutenant leur fille, peuvent aussi être saisis par le doute... Le spectateur, dans l'indécision jusqu'au bout, est sous tension en attendant le verdict (que je ne révélerai pas ici évidemment…) Et comme il se fonde sur l’intime conviction, une part de doute subsiste à la fin…
Mais c’est aussi un film qui parle de façon remarquable de l’adolescence et de la difficulté pour les parents à comprendre leurs propres enfants. C’est d’ailleurs ce que dit l’avocate de la défense, dans sa plaidoirie : qui peut vraiment comprendre une adolescente de 16 ans ?
Le tout est filmé avec beaucoup de précision et de finesse, sans excès de pathos. Le jeu des acteurs est d'une grande sobriété. Pour autant, le dernier plan est saisissant et assez bouleversant. A noter enfin la révélation de la jeune Melissa Guers, absolument formidable de justesse dans le rôle de Lise.
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