Connie veut arracher des griffes des psys (et de leur grand-mère) son frère Nick, qui soufre d'un handicap mental. Il l'embarque alors dans un braquage qui tourne mal. Il parvient à s'enfuir mais Nick est arrêté. Soit il arrive à réunir la somme de la caution pour le faire sortir, soit il trouve une façon de le faire évader...
Le film s'ouvre et se ferme sur Nick, le frère handicapé mental. Avec son visage impassible et perdu. Et entre les deux, on est happé par une cavale fantasmagorique, principalement nocturne, une fuite en avant désespérée.
Les réalisateurs, les frères Safdie, proposent un véritable trip sous acide, dans la nuit, sous une lumière blafarde ou éclairé par des néons fluo (la scène dans la train fantôme !), alternant les très gros plans nerveux sur les visages et les prises de vues aériennes planantes (notamment la formidable scène de course poursuite finale filmée en contre-plongée). C'est assez hallucinant ! D'autant que la bande originale électro, signée Daniel Lopatin (alias Oneohtrix Point Never), est envoûtante et colle parfaitement au film, jusque dans sa chanson finale (The Pure and the Damned), poignante, interprétée par Iggy Pop.
Un autre atout indéniable du film, c'est son acteur principal : Robert Pattinson. Il est absolument remarquable (et parfois méconnaissable) dans le rôle de cette petite frappe qui tente (bien mal...) de sauver son frère et de réaliser ses rêves, embarquant d'autres paumés dans sa fuite, avec ses dommages collatéraux.
Good Time est un thriller noir, assez désespéré, mais qui offre un expérience cinématographique étonnante que l'on n'est pas près d'oublier !
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