Inspiré d’un fait réel qui a fait scandale en Espagne, un film assez vertigineux sur la spirale du mensonge, un piège qui se referme sur le menteur lui-même, qui se retrouve incapable d’en sortir.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Enric Marco est le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version mais les preuves s’accumulent contre lui…
Inspiré d’un fait réel qui a fait scandale en Espagne, Marco, l’énigme d'une vie est un film assez vertigineux sur la spirale du mensonge, un piège qui se referme sur le menteur lui-même, qui se retrouve incapable d’en sortir.
Le récit ne s’arrête pas au moment où le scandale est révélé, il évoque les années qui ont suivi, et la façon dont Enric n’en démord pas. Jusqu’à son dernier souffle, il a défendu “sa vérité”. D’ailleurs, on aurait bien voulu que le film passe un peu plus de temps encore sur cette période…
Enric Marco est un homme plein de paradoxes, insaisissable et trouble. Certes c’est un mythomane. Mais il fait preuve aussi d’un engagement sans faille dans l’association des anciens déportés, il s’implique dans les écoles, il se bat pour la reconnaissance des déportés espagnols, alors largement ignorés… Le mystère demeure : pourquoi agit-il de la sorte ? Pourquoi s’invente-t-il ce passé ? Un passé, finalement, dont il vole, ou même viole, la mémoire. Il suffit de voir, lorsque la vérité éclate, la souffrance des véritables victimes, avec la scène marquante au restaurant lorsque Marco reconnaît finalement qu’il a menti face à son ami qui, lui, est un survivant des camps de concentration.
Il faut enfin souligner la performance exceptionnelle de Eduard Fernández dans le rôle principal.
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