Un fascinant récit fantastique, très original et personnel. C’est beau et inquiétant à la fois, poétique et monstrueux. Une fable philosophique sous la forme d’un body horror onirique. C’est un film conceptuel et expérimental, qui produit un véritable effet hypnotique.
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Anx, un homme anxieux, rencontre Cassandre, une jeune femme extravertie. En même temps, une étrange épidémie éclate : les gens fusionnent avec les choses. Cloîtré dans l’appartement d’Anx, le couple doit faire face à cette menace monstrueuse.
Else est un fascinant récit fantastique, très original et personnel. C’est beau et inquiétant à la fois, poétique et monstrueux. Une fable philosophique sous la forme d’un body horror onirique. C’est un film conceptuel et expérimental, qui en déroutera plus d'un, mais qui produit un véritable effet hypnotique.
Il s’agit évidemment d’un récit de confinement, un film post-Covid, avec un parfum de fin du monde. Un monde où l’extérieur, et les autres, deviennent un danger… si on les regarde dans les yeux. Un monde où l’humain se confond avec son environnement, le SDF avec le bitume, les migrants avec le gymnase où ils sont entassés.
Mais fondamentalement, le film est une histoire d’amour, l’histoire d’un couple. A cet égard, le film est indéniablement sensuel et romantique, mais d’une façon particulière. Le récit propose une expérience radicale de l’altérité. Et plus largement interroge, de manière métaphorique, l’individualité et le collectif.
Il y a à l’évidence dans l’esthétique du film une influence assumée de David Cronenberg. Le film emprunte au genre du body horror mais en imprimant une vraie personnalité, avec une dimension onirique. Si certains plans de fusion font peur ou créent un malaise, d’autres sont d’une indéniable beauté plastique, parfois époustouflante.
Pour son audace, son ambition et sa puissance esthétique, c’est un film qui mérite vraiment le détour !
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