Un film introspectif et contemplatif. Plus qu’un film de guerre, c’est un survival métaphysique en pleine guerre de Sécession, au milieu des magnifiques grands espaces naturels américains.
(critique complète ci-dessous ou ici)
En hiver 1862, pendant la guerre de Sécessions, l’armée des Etats-Unis envoie à l’Ouest une compagnie de volontaires en patrouille, dans une région non cartographiée.
Les damnés est un film introspectif et contemplatif. Plus qu’un film de guerre, c’est un survival métaphysique en pleine guerre de Sécession, au milieu des magnifiques grands espaces naturels américains.
Le film se tient à distance de la sauvagerie de la guerre (mais elle est clairement sous-entendue par la scène d’ouverture où des loups dépècent et dévorent leur proie) pour s’attarder sur son absurdité.
Isolés dans une terre inconnue, dans le froid, menacés par un ennemi qu’on ne voit jamais, les soldats s’interrogent et cherchent péniblement à trouver un sens à ce qu’ils vivent. Certains se rassurent avec des certitudes, qui sonnent quand même un peu creux, d’autres sont totalement désabusés. Où est le bien, où est le mal ? Où est le juste et l’injuste ? Que leur reste-t-il de leur humanité ? Dans la solitude et le non sens de la guerre, sont-ils seulement encore vivants ?
Si le trouble voire le vertige métaphysique est là, l’émotion, elle, reste un peu à distance. C’est le seul petit bémol qu’on peut mettre au film.
Ce qui impressionne en revanche, c’est le travail sur l’image et la mise en scène, un parti pris esthétique avec une focale courte qui laisse dans le flou les bords du cadre, pour se centrer sur les visages marqués, avec des yeux éteints ou dans le vague, les mains et les pieds abîmés par le froid. D’un point de vue cinématographique, c’est une pleine réussite.
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