Une chronique adolescente et rurale d’une belle justesse de ton et d’une réelle finesse d’écriture. Elle propose des portraits nuancés de personnages trimballant leurs failles et leurs blessures, parfois enfermés dans leurs aprioris ou leurs conditionnements sociaux.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Willy et Jojo sont inséparables. Ils partagent une passion pour la moto et se sont promis de partir, bientôt, pour la ville. Mais Jojo a un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves volent en éclat.
Une chronique adolescente et rurale d’une belle justesse de ton et d’une réelle finesse d’écriture. Elle propose des portraits nuancés de personnages trimballant leurs failles et leurs blessures, parfois enfermés dans leurs aprioris ou leurs conditionnements sociaux. Le regard sur les différents personnages se garde de tout jugement, sans pour autant minimiser la toxicité et la violence de certains comportements, et leurs conséquences tragiques.
Le récit reste quand même relativement classique, c’est un récit d'apprentissage, autour du personnage de Willy, incarné de façon remarquable par l’excellent Sayyid El Alami, qu’on avait découvert dans la série Oussekine (dont Antoine Chevrollier, le réalisateur du film, était déjà le scénariste) A noter aussi la prestation d’Artus dans un rôle dramatique, à contre emploi mais tout à fait convaincant.
Passé par les séries (Le bureau des légendes, Baron noir), Antoine Chevrollier réalise ici son premier long-métrage. Sa réalisation est maîtrisée et vivante. A noter aussi la remarquable bande originale composée par Sacha et Evgueni Galperine (qui n’en sont pas à leur coup d’essai).
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