Une déambulation d’une virtuosité sans esbroufe, à la fois introspective et vive, d’une grande liberté, et qui parvient à concilier parfaitement gravité et légèreté.
(critique complète ci-dessous ou ici)
David et Benji sont deux cousins qui se retrouvent à l’occasion d’un voyage organisé en Pologne, pour honorer la mémoire de leur grand-mère récemment décédée et rescapée des camps de concentration.
Le pitch du film pourrait faire craindre, au premier abord, un drame lourd voire larmoyant… mais il n’en est rien. A Real Pain est en réalité une déambulation d’une virtuosité sans esbroufe, à la fois introspective et vive, d’une grande liberté, et qui parvient à concilier parfaitement gravité et légèreté.
En arrière-plan, bien sûr, il y a l’évocation de la shoah et des traces mémorielles qu’elle laisse. Les scènes lors de la visite d’un camp de concentration sont d’une intensité marquante. Mais le propos du film est plus vaste, évoquant le rôle de la mémoire, l’héritage familial, la judéité et plus largement la question de l’identité, la façon d’affronter ses douleurs, et celles de ceux que l’on aime.
Toutes ces thématiques sont abordées avec beaucoup de tact, de pudeur et de finesse, avec beaucoup d’humour aussi et de tendresse pour ses personnages. Au coeur du film, il y a aussi la relation entre ces deux cousins qui sont comme des frères, et pourtant si différents l’un de l’autre, unis par leur lien à leur grand-mère.
Jesse Eisenberg, derrière et devant la caméra, est tel qu’on le connaît et l’apprécie. Quant à Kieran Culkin dans le rôle du fantasque et sensible Benji, il est tout simplement génial dans l’incarnation de ce personnage complexe, qui garde une part de mystère inaccessible, jusqu’au dernier plan du film.
A Real Pain, accompagné par la musique de Chopin, est une histoire qui vaut vraiment le voyage !
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