Autour de Bruno et Malik, on suit dans le film en particulier le parcours de Joseph, le premier jeune autiste dont Bruno se soit occupé et pour lequel il cherche désormais un job où il pourra être autonome. On suit aussi le difficile apprentissage de Dylan, un jeune de banlieue que l’association de Malik essaye de former en lui confiant l’encadrement d’un jeune autiste en détresse qu’il faut absolument sortir du milieu hospitalier.
Hors normes est un beau film, généreux, bienveillant, plein d’humanité. Hors normes, Bruno et Malik le sont pas leur personnalité, leur générosité et leur engagement, quitte à ne pas forcément entrer dans le cadre administratif… et ses normes. Mais ces jeunes autistes aussi sont hors normes. Difficiles à comprendre, imprévisibles, parfois violents envers les autres ou envers eux-mêmes… on préfère détourner le regard d'eux, ils dérangent, ils ne sont pas dans la norme ! Le film veut les mettre en lumière, avec bienveillance. Alors, même si parfois le tableau peut paraître un peu accentué, l’intention un peu forcée, comment ne pas recevoir avec reconnaissance un film qui fait preuve de tant de générosité ?
Si le film est touchant, et parfois bouleversant, il est aussi souvent drôle, que ce soit à travers les situations cocasses provoquées par ces jeunes autistes, ou par la maladresse presque maladive de Bruno, vieux célibataire qui perd tous ses moyens en présence d’une femme.
Vincent Cassel et Reda Kateb sont incroyablement crédibles dans le rôle des deux éducateurs. Et la présence au casting de plusieurs comédiens qui sont eux-mêmes autistes (à commencer par Benjamin Lesieur dans le rôle de Joseph !) confère au film un réalisme saisissant.
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