vendredi 28 juin 2019

Le daim : un western vestimentaire absurde et implacable

Georges, 44 ans, et son blouson 100% daim, ont un projet. Le pitch du film laisse imaginer le ton surréaliste du dernier long métrage de Quentin Dupieux.... mais ce n'est pas un surprise pour le réalisateur de Rubber, Wrong ou Réalité. Cette fois, il propose une sorte de western vestimentaire borderline, une histoire d'amour obsessionnelle entre un homme et son blouson.

Moins dispersé que certains de ses films, le scénario est au contraire assez minimaliste et donne à l'intrigue un caractère implacable et, finalement, assez inquiétant. La folie qui s'empare de Georges, sous l'emprise de son blouson, bien décidé à devenir le dernier homme sur terre à porter un blouson, l'entraîne dans une fuite en avant folle. Il va alors inciter tout le monde à se débarrasser de son blouson. Quitte, finalement, à envisager une solution radicale et violente pour y arriver. Il va se faire passer pour un cinéaste, avec une petite caméra vidéo, et il sera aidé et poussé dans son projet par une serveuse de bar qui est aussi à ses heures perdues une monteuse amateur de films...

Fable complètement barrée, à l'humour caustique et absurde, Le daim crée un certain malaise, peut-être parce que, mine de rien, il évoque la relation parfois fétichiste et irrationnelle que nous pouvons avoir avec nos affaires personnelles !

Jean Dujardin et Adèle Haenel sont tous les deux géniaux dans le film.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire