De la fin des années 60 au début des années 80, en Colombie, une famille d'indigènes Wahuu se retrouve au coeur du trafic naissant de marijuana à destination des USA.
Les oiseaux de passage est une fresque impressionnante qui raconte, à la manière d'un conte, l'histoire malheureusement vraie de l'origine des cartels de la drogue en Amérique du Sud. Le film est découpé en cinq chants, qui sont autant d'étapes vers le déchaînement de violence final. Tout commence avec, d'une part, un groupe de hippies sur une plage, qui distribuent des tracts anti-communistes et cherchent à se procurer de la marijuana, et d'autre part, un jeune homme qui essaye de rassembler suffisamment d'argent pour payer la dot pour son mariage. Tout démarre de là... Et le choc des cultures qui va s'ensuivre, entre les traditions ancestrales indigènes et un capitalisme avide, sera explosif et se terminera dans un bain de sang. C'est une histoire d'honneur et de vengeance, de fric et de pouvoir, sur fond de traditions indigènes.
L'histoire est passionnante : on apprend plein de choses, sur les cultures locales, sur l'histoire des cartels, bien avant Pablo Escobar. Et c'est remarquablement filmé (il y a un plan absolument sublime, vers la fin du film, avec une maison en feu et un orage qui gronde). A noter aussi la formidable bande son, à la fois pour ses mélodies traditionnelles et sa très belle bande originale signée Leonardo Heiblum.
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