lundi 27 mai 2019

Sibyl : un récit labyrinthique qui nous perd... et finit par ennuyer

Sibyl était romancière. Elle est maintenant psychanalyste. Mais elle décide de quitter la plupart de ses patients pour se remettre à écrire. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice, l'appelle. Elle la supplie de l'aider, elle est dans la plus grande détresse, en plein tournage. Sibyl accepte de la recevoir et, bientôt fascinée par la jeune femme, elle enregistre secrètement ses entretiens avec elle pour en nourrir son roman.

Le film est un récit labyrinthique qui nous perd... et qui a fini par franchement m'ennuyer. Dans la première partie, le récit est déstructuré (on passe sans cesse des entretiens de Sibyl avec Margot, ou un enfant, à ses souvenirs ou ses échanges avec sa soeur ou son psychanalyste). Dans la deuxième partie, sur le tournage du film de Margot, les choses se bousculent dans une sorte de double mis en abîmes (dans le roman qu'elle écrit et dans le film que tourne Margot).

Le film se veut brillant... il m'a agacé. En forçant à peine le trait, les femmes y sont hystériques et manipulatrices (même sans le vouloir), les hommes sont lâches. Bonjour la subtilité ! À part le mari de Sibyl. Lui, il est gentil. Et effacé. C'est sans doute pour ça qu'il est gentil... Finalement, j'ai trouvé à peu près tous les personnages du film antipathiques ou pathétiques.

Virginie Efira est une formidable comédienne, c'est indéniable... Mais ici, tout est fait pour qu'elle puisse démontrer la preuve de son talent, et ça en devient un peu démonstratif.

Je ne comprends pas la fascination des critiques pour les films de Justine Triet. J'avais bien aimé Victoria, sans plus. Je n'ai pas aimé Sibyl...

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