A La Ciotat, quelques jeunes en insertion suivent un atelier d'écriture où ils doivent écrire ensemble un roman noir, avec l'aide d'Olivia, une romancière connue. Parmi ces jeunes, Antoine est souvent dans l'affrontement, y compris face à Olivia, et il se retrouve à part du groupe. Il y a dans ses propos une sorte de fascination pour la violence qui intrigue Olivia...
Le film est un portrait inquiet et sensible d'une génération qui s'ennuie, une jeunesse désabusée, se sentant abandonnée, déconnectée, où la violence et la radicalisation fascinent mais un peu par défaut d'autre chose. Laurent Cantet porte sur ces jeunes un regard qui se veut objectif et lucide, sans jugement.
Les scènes d'écriture collective sont passionnantes, où des sujets aussi brûlants que Daesh, l'attaque du Bataclan, les thèses d'extrême-droite, le racisme sont abordés, parfois avec une tension palpable entre les jeunes. Olivia tente de gérer tant bien que mal tout cela, avec une bonne volonté mais aussi ses propres fragilités et parfois des idées toutes faites. A noter, et ce n'est pas un hasard, que le scénario est cosigné avec Robin Campillo et on retrouve ici cette immersion dans le débat qui faisait toute la richesse de son récent 120 coups par minute.
Marina Foïs est excellente dans le rôle d'Olivia et le jeune Matthieu Lucci (Antoine) est une jolie révélation.
Un film intéressant, qui fait réfléchir sur la jeunesse d'aujourd'hui.
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