Mathilde a 9 ans et vit seule avec sa mère, fragile et lunaire. Elle doit, du coup, prendre elle-même les choses en main Mathilde n'a pas vraiment d'ami, son seul confident étant son hibou, avec lequel elle est persuadé de parler.
Demain et tous les autres jours est un film singulier, à la fois onirique, doucement fantasque, intime, triste. Noémie Lvovsky filme à hauteur d'enfant les réaction de la petite Mathilde qui, face à la folie de sa mère, est sauvée par son imaginaire... et l'amour malgré tout qu'elles se portent l'une à l'autre. Car le film est avant tout une touchante histoire d'amour entre une mère et sa fille, même si elle est vécue dans des circonstances particulières.
On ne peut que ressentir un certain malaise, une gêne, devant ce que cette mère fait subir à sa fille, la mettant dans des situations embarrassantes, et parfois même dangerueses pour elle. Mais on a en même temps beaucoup de tendresse pour cette femme fragile mais tellement attachante, et son amour profond pour sa fille.
Et puis il y a l'épilogue bouleversant. On se retrouve quelques années plus tard, alors que Mathilde est adulte et va retrouver sa mère, où l'on voit comment est devenue leur relation mère-fille en tant qu'adulte. Il y a dans cet épilogue une scène incroyable, une sorte de chorégraphie sous la pluie d'une force et d'une émotion incroyable. Cet épilogue est de ceux qui accompagnent longtemps le spectateur une fois sorti de la salle de cinéma...
Noémie Lvovsky est touchante dans le rôle de la mère. Et la jeune Luce Rodriguez est étonnante de justesse ! A noter enfin, l'excellent choix des différentes musiques (pour l'essentiel de la musique classique, mais pas que) pour soutenir le film.
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