A Los Angeles, en 2049, l'officier K est un Blade Runner : il est chargé de retrouver et éliminer les réplicants rebelles, ces humanoïdes créés par bio-ingénierie. Au cours d'une enquête, il découvre un secret caché, capable de changer le monde, et qui le conduit sur la piste de Rick Deckard, un ancien Blade Runner disparu depuis 30 ans...
Visuellement, le film est somptueux. Les décors, les effets spéciaux, le travail sur l'image... C'est du très grand spectacle ! La photographie est superbe (le directeur de la photo est Roger Deakins, qui avait travaillé avec Denis Villeneuve sur Sicario et Prisoners, mais qui avait aussi signé celle de Skyfall par exemple).
On retrouve de façon étonnante l'univers du film de Ridley Scott, avec un Los Angeles crépusculaire, sale et bruyant, saturé de publicités holographiques. La ville est en plus désormais menacée par la montée des eaux de l'océan... Il y a de nombreuses références au film originel, avec une apparition de Gaff (Edward James Olmos) et ses origamis. Même l'univers sonore est présent, avec une musique (que je trouve tout à fait réussie), principalement signée Hans Zimmer, qui est largement inspirée de celle de Vangelis.
Pour autant, le film n'est ni un remake ni un simple hommage au Blade Runner de 1982. C'est vraiment une suite originale, avec un scénario qui tient la route et prolonge l'intrigue du premier film, avec sa dimension métaphysique sur l'identité et ce qui fait de nous des humains. Si le scénario semble bien lever définitivement l’ambiguïté sur le personnage de Deckard [SPOILER : c'est bien un réplicant... enfin, il me semble ! /SPOILER ], il introduit une révélation qui donne une dimension nouvelle intéressante à l'histoire (là, je ne vous dit rien, je vous laisse découvrir !). Une autre thématique vient aussi s'ajouter dans ce film, avec la question du réel et du virtuel.
Blade Runner 2049, comme son aîné, est avant tout un film hypnotique, contemplatif et métaphysique, même si, comme dans le film de Ridley Scott, il y a quelques scènes d'action tendues et parfois violentes. S'il fallait un bémol, ça serait peut-être un petit manque d'émotion... malgré la belle scène finale.
En tout cas, réaliser un suite à un film culte comme Blade Runner était évidemment un pari très risqué. Denis Villeneuve le relève haut la main, prouvant après Premier Contact qu'il est bien un grand réalisateur de films de science-fiction !
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