Blanche vit seule depuis qu’elle s’est séparée de son compagnon. Quand elle rencontre Grégoire au cours d’une fête, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Elle tombe amoureuse, leur histoire s’enflamme, ils se marient. Mais Grégoire est muté et le couple déménage. Blanche s’éloigne de sa famille, de sa soeur jumelle… et petit à petit, elle découvre Grégoire sous un autre jour et elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.
L’amour est les forêts, libre adaptation du roman éponyme d’Eric Reinhardt, est un film remarquable, puissant, sur le phénomène de l’emprise. Il évoque avec acuité un mécanisme d'emprise qu'un homme met en place envers sa femme. Séduction, manipulation, chantage, culpabilisation, violence… tout est décrit avec précision et force. Certaines scènes sont éprouvantes mais nécessaires.
Car le sujet du film est important, le récit est tristement édifiant sur un mécanisme qui conduit aujourd’hui à tant de violences conjugales, jusqu’aux féminicides. Mais il s'agit aussi d'une remarquable proposition de cinéma. La réalisation de Valérie Donzelli est maîtrisée et inventive, jouant brillamment sur les hors-champs et les seconds plans. Le tout est accompagné par une excellente bande originale composée par Gabriel Yared.
Quant à Virginie Efira, elle est à nouveau parfaite dans le rôle de cette femme d'abord amoureuse puis étouffée sous l'emprise d'un mari pervers narcissique. Ce dernier est incarné de manière impressionnante par un Melvil Poupaud glaçant.
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