mercredi 21 septembre 2022

Don't Worry Darling : une fable féministe qui finit par décevoir

 ★☆☆☆

Certes, Olivia Wilde a de toute évidence des capacités de réalisatrice et on sait que Florence Pugh est une actrice formidable. Mais le film finit par décevoir : il débute comme une fable féministe caustique… et se termine comme un mauvais épisode de Black Mirror.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Alice et Jack forment un jeune couple heureux dans les années 50. Ils vivent, en plein désert californien, dans une communauté isolée, Victory, où tous les habitants vivent en sécurité, où tous les hommes vont travailler dans un lieu secret sur le projet Victory et toutes les épouses sont femmes au foyer. Tous vénèrent Frank, le fondateur de la communauté. Dans cette vie paisible et bien réglée, Alice commence à être troublée et à avoir des doutes… 

Ça commence plutôt pas mal : la description de la vie très balisée de la communauté, l’univers coloré des fifties, le mystère du fondateur quasi-gourou… et puis le quotidien qui se répète invariablement, avec les hommes qui vont travailler le matin pendant que les femmes restent à la maison, font des activités entre femmes et accueillent leur mari à la fin de leur journée de travail, le repas prêt et le corps disponible pour leur mari… Tout est en place pour une fable féministe rétro et caustique. En tout cas, c'est suffisamment intrigant pour avoir envie de connaître la suite et comprendre ce qui se cache derrière cette prison en forme de petit “monde parfait". 

C’est ensuite que ça se gâte… la fable tombe dans la surenchère, tant dans l’histoire que dans la réalisation, les grosses ficelles et les incohérences s’accumulent, parfois jusqu'à frôler le ridicule. L’intention féministe du film est tellement surlignée qu'elle en perd sa pertinence. 

Certes, Olivia Wilde a de toute évidence des capacités de réalisatrice et on sait que Florence Pugh est une actrice formidable. Mais le film finit par décevoir : il débute comme une fable féministe caustique… et se termine comme un mauvais épisode de Black Mirror. 

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Don't Worry Darling, un film d'Olivia Wilde
avec Florence Pugh, Harry Styles, Chris Pine


2 commentaires:

  1. Bonjour, cela ne m'a pas frappé que c'était une fable féministe. C'est plutôt macho avec cette vision de l'Amérique des années 50 avec les hommes qui partent travailler et les femmes au foyer qui font le ménage et la cuisine. Mais je n'ai pas compris où la réalisatrice voulait en venir.. Et si j'ai bien compris, quand les protagonistes reviennent dans le présent, c'est de nos jours? Quand le film s'est terminé, une jeune femme derrière moi a dit son compagnon, "je n'ai pas du tout aimé". En ce qui me concerne, comme je n'ai pas forcément compris l'histoire, je n'ai ni aimé, ni détesté. Bonne après-midi.

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    1. L'intention du film est clairement féministe, justement en commençant son récit dans un "monde parfait" terriblement sexiste, duquel l'héroïne va vouloir s'extraire. Mais par la suite, l'intention est tellement surlignée, que ça devient excessif et incohérent, à mon avis...

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