Theresa et Robert vivent d’arnaques et de larcins en tout genre, et ils ont élevé leur fille, Old Dolio, pour qu’elle devienne aussi un parfait escroc. A 26 ans, elle vit toujours avec ses parents et ils partagent toujours en trois parts égales le fruit de leurs arnaques. Et puis, un jour, ils décident de proposer à Mélanie, une jeune femme rencontrée au cours d’un voyage, de les rejoindre dans leur nouvelle arnaque.
Kajillionaire est un film au ton singulier, voire même assez étrange, tour à tour loufoque, presque surréaliste, mais aussi cruel ou cynique. C’est un portrait étonnant mais attachant d’une famille d’escrocs, incapables d’exprimer la moindre tendresse. L’histoire est souvent surprenante, et le dénouement assez savoureux !
C’est d’abord un film sur le besoin vital de tendresse, qui s’exprime à travers le personnage d’Old Dolio, avec sa personnalité complètement bridée, étouffée, et en quête de la tendresse que ses parents n’ont jamais su lui témoigner. Un besoin de tendresse qui s’exprime aussi dans le personnage de Mélanie qui ne reçoit de la part des autres, en particulier des hommes, qu’un regard avec bien peu de tendresse mais bien plus de lubricité. Et la rencontre improbable de ces deux jeunes femmes va changer la donne…
Miranda July, la réalisatrice, propose un regard bienveillant sur ces personnages dysfonctionnels, un peu excentriques, avec leurs failles et leurs carences. Un regard qui, finalement, interroge la marginalité et la normalité. A noter, la performance assez étonnante d’Evan Rachel Wood dans le rôle d’Old Dolio et celle, savoureuse, de Richard Jenkins dans celui du père.
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