jeudi 9 juillet 2020

The Vast of Night : une petite merveille SF à ne pas manquer !


Dans les années 50, dans une petite ville du Nouveau-Mexique, alors que la plupart des habitants assistent à un match de basketball, Fay, une jeune opératrice de téléphone, et Everett, un animateur de la radio locale, découvrent une étrange fréquence avec un signal sonore mystérieux. Everett décide alors de diffuser le signal sonore sur les ondes en faisant un appel à témoins, au cas où un de ses auditeurs saurait quelque chose qui puisse les aider à résoudre cette énigme… 

Film indépendant, au budget très réduit, The Vast of Night est une petite merveille de science-fiction intelligente, remplie de clins d’oeil au genre. Dès l’ouverture, et tout au long du film, on perçoit la référence appuyé à la série culte des années 50 et 60, The Twillight Zone (La 4e dimension en français). Mais il y a aussi du Spielberg dans ce film (on pense immanquablement à Rencontres du Troisième Type)... Un récit d’extra-terrestre malin, qui fait la part belle aux dialogues, empreint de nostalgie, et qui garde en haleine jusqu’au bout, grâce à une montée en tension progressive, jusqu’à un final plein de poésie. 

Comme souvent, les films de science-fiction se prêtent à plusieurs niveaux de lecture. On peut y voir une évocation des peurs et des espoirs de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui. On est dans le film en pleine guerre froide, avec la peur de la menace soviétique, mais aussi les marques d’une Amérique ségrégationniste à l’égard des Noirs. On peut aussi y voir une interrogation de notre rapport à la vérité (ne nous cache-t-on rien ?), voire même, comme souvent dans les récits d’extra-terrestres, une sorte de métaphore de la foi, avec un récit qui avance sur la base de récits de témoins… mais faut-il leur faire confiance ? Et que penser de ce ces êtres dont ils parlent, qui viennent du ciel et dont les intentions sont mystérieuses, des êtres dont ils sont persuadés de l’existence, que certains prétendent avoir rencontré, parfois avec des phénomènes étranges et inexpliqués ? Faut-il y croire ? 

The Vast of Night est le premier long-métrage d‘Andrew Patterson, un réalisateur à suivre, assurément. Sa maîtrise est impressionnante et assez virtuose : mouvements de caméra, travellings sophistiqués, plans séquence… d’autant que le film se déroule en temps réel : le temps d’un match de basketball. A noter également le duo de jeunes acteurs principaux, inconnus, tout deux excellents : Jake Horowitz et, surtout, Sierra McCormick (elle aussi est à suivre !). 

Bref, voilà un petit film (par son budget) qui a tout d'un grand, et que tous les amateurs de SF se devraient de ne pas manquer.... et les autres aussi ! Le film n’est pas sorti en salle mais il est disponible depuis peu sur Amazon Prime. 

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The Vast of Night, un film américain de Andrew Patterson
Disponible sur Amazon Prime Video 



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