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Le film décrit le chaos de façon immersive et hyper tendue. Mais aussi de façon neutre, sans véritable point de vue. On se retrouve ainsi vraiment au milieu de ce chaos, un peu perdu. Et l'effet est saisissant.
(critique complète ci-dessous ou ici)
En décembre 1989, c’est le début de la révolution roumaine. La ville de Sibiu devient le théâtre de terribles affrontements. Les policiers et miliciens fidèles à Ceausescu, et d’autres personnes considérées comme terroristes, sont arrêtés et rassemblés dans le bassin vide d’une piscine.
Au moment de la chute de Ceausescu, les frustrations, les humiliations, les blessures accumulées sous le régime du dictateur éclatent dans un chaos violent et incontrôlable. Vengeance débridée, fausses informations, exécutions sommaires, justice expéditive…
Le film décrit ce chaos de façon immersive et hyper tendue. Mais aussi de façon neutre, sans véritable point de vue.
Ça peut être une limite du film... mais c’est probablement aussi sa qualité. Parce qu’on se retrouve ainsi vraiment au milieu de ce chaos, un peu perdu. Et l'effet est saisissant. On ne s’attache pas vraiment aux personnages, on ne sait pas trop quoi penser d’eux, incapable de savoir si ce sont des victimes ou des ordures. De toute façon, dans ce contexte, le moindre père de famille inquiet pour la vie de son fils peut devenir violent sans retenue…
Volet intime de la révolution, le film révèle surtout la redoutable capacité du cœur humain à céder à des penchants totalitaires et violents, et à retourner sa veste pour sauver sa peau.
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