Un drame poignant, délicat et pudique, tout en non-dits et en sous-entendus. L’intrigue se révèle lentement, enrichie de quelques flashbacks éclairants, pour essayer de comprendre le fardeau que porte Bill.
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1985, en Irlande. Bill Furlong est un père de famille et modeste entrepreneur dans la vente de charbon. Il mène une vie simple. Un jour, lors d’une livraison pour le couvent local, il fait une découverte qui le bouleverse.
Tu ne mentiras point est un drame poignant, délicat et pudique, tout en non-dits et en sous-entendus. L’intrigue se révèle lentement, enrichie de quelques flashbacks éclairants, pour essayer de comprendre le fardeau que porte Bill, le personnage central du film.
Le contexte de l’histoire est le scandale des jeunes filles-mères “accueillies” dans des couvents en Irlande, pour “rééducation” et “réhabilitation”, et auxquelles les enfants étaient arrachés pour être adoptés. Un scandale déjà évoqué dans Philomena de Stephen Frears, mais cette fois sous un autre angle puisque le récit est centré sur Bill dont l’histoire personnelle entre en écho avec cette tragédie.
C’est aussi un film où le silence est essentiel. Le silence dans lequel Bill s’enferme lorsque ses traumatismes d'enfance refont surface, le silence de la honte chez ceux qui sont victimes de différentes formes de violence, le silence que s’imposent les habitants quant à ce qui se passe entre les murs du couvent…
Parmi ces silences pesants, certains pourront trouver un chemin d’espoir au cours du récit. La fin du film et son dernier plan sont très beaux, lumineux.
Quant à Cillian Murphy dans le rôle de Bill, il est immense, tout en retenue, dans un personnage bouleversant, abîmé par la vie mais bon et généreux.
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